À l’origine, le carnaval est avant tout une affaire d’hommes, des marins qui restaient à terre pour célébrer le Mardi Gras avant la période de Carême. Par la suite, la pratique s’est ouverte pour les femmes (à Le Portel par exemple, la journée du Pec pec traditionnellement réservée aux hommes s’est ouverte de fait grâce à l’intrigue provoquée par le port du masque). Pour autant, l’héritage patriarcal s’est maintenu dans certains costumes par un travestissement très caricatural mais aussi et surtout dans le répertoire musical où les femmes sont très souvent cités et moqués sous de diverses formes (la belle-mère, la commère, etc.) et souvent de manière peu reluisante.
C’est pour cela que le collectif féminin « Les Froutes » (en réponse au fameux groupe Les Prouts) se sont permises de se réapproprier les chants dunkerquois pour les féminiser et permettre aux carnavaleuses de se moquer également des hommes et de mettre en avant leurs libertés.
À titre d’exemple, quand tout Dunkerque chante « vient jouer avec mon wiche » (qui correspond au sexe masculin en flamand), les paroles ont été transformé en « Clit ».