La Revue Porteloise

Contrairement à celle de Boulogne qui fait figure d’institution et se produit à intervalle régulier, la revue porteloise n’a jamais été aussi bien installée, que ce soit dans la périodicité ou dans la forme. Quelques spectacles ont bien été menés au sein des maisons de jeunesse dans les années 1970, mais il est extrêmement difficile de trouver des articles et sources les concernant. Il est admis de compter, avant celle de 2025, trois revues dites « complètes ». D’abord en 1991 « On n’arparle’ra » et en 1994 « Va vite el dire ». Ces deux spectacles ont eu lieu dans la salle des fêtes Yves Montand qui était alors fraîchement sortie de terre. L’équipe qui a monté ces deux créations était déjà amateure, porteloise. Les pièces avaient été écrites par Arnaud Libert et Dominique Bence, qui jouaient et mettaient également en scène (avec l’œil extérieur de Jean-Pierre Gournay, ancien comédien dans la revue boulonnaise). La musique était jouée en direct par l’harmonie municipale, la Musicale porteloise, dirigée par Philippe Loisel, déjà chef d’orchestre de la revue boulonnaise. Du point de vue de l’organisation, ces revues ont été produites avec le soutien logistique de la mairie d’une part, mais surtout de l’ESSM, le club de basket-ball de la ville. Ensuite, il n’y a plus eu de revue à Le Portel jusqu’en 2016, le changement de municipalité ayant sans doute joué dans l’arrêt de la dynamique.

En 2016, à la demande de la municipalité, Arnaud Libert reprend l’aventure de la revue patoisante, cette fois-ci seul auteur, mais avec une équipe renouvelée et en partenariat avec l’association « Les Stellistes » (association de supporters de l’ESSM). La direction musicale est assurée par Sébastien Pont, ancien directeur de la Musicale porteloise, qui a rassemblé une équipe de musiciens en dehors de l’association. Les ballets sont confiés à Marina Gobert, alors professeure de danse au centre social de l’Espace Carnot à Le Portel. La création « T’arveux eune louche », jouée à nouveau à la salle des fêtes Yves Montand, rencontre un succès populaire notoire. Une suite avait été écrite et prévue pour 2021. Mais la pandémie et surtout le décès d’Arnaud Libert en janvier 2020 stoppe tout et la revue porteloise entre en sommeil, malgré la volonté de la mairie de relancer le projet rapidement pour rendre hommage à l’auteur emblématique des revues de la ville. Il faut attendre 2025 pour qu’une nouvelle équipe fasse renaître de ses cendres la revue patoisante de Le Portel.

Par rapport aux revues de Boulogne, les revues porteloises se distinguent par un fonctionnement beaucoup plus amateur, avec la mobilisation de dizaines de bénévoles aussi bien sur scène que dans les coulisses, le soutien d’associations très en vue dans la ville (notamment le club de basket), quand celle de Boulogne fonctionne de manière indépendante avec une équipe en partie professionnelle. Dans la dramaturgie, même si l’on retrouve des personnages emblématiques comme le couple « Batisse et Zabelle » et le trio des commères, les personnages secondaires sont en général des personnages évoluant tout le long du spectacle et non sur une seule scène. Chaque comédien joue un personnage de composition écrit sur-mesure que l’on retrouve dans plusieurs situations.

Bibliographie

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LIENS POUR APPROFONDIR

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Fiche d'inventaire