On qualifie « école de Wissant » la colonie de peintres constituée dans les années 1880, autour d’Adrien Demont et de Virginie Demont-Breton sur la côte d’Opale. Venus de Douai ou d’Arras, Georges Maroniez, Henri Duhem, Marie Duhem-Sergeant, Fernand Stévenart, Félix Planquette, Valentine Pèpe, Juliette de Reu se plaisent à représenter la vie des gens de la côté, les types (pêcheuses de crevettes et de moules), les paysages, les activités agricoles et maritimes. À la même période, une autre colonie artistique se développe à Étaples, autour d’Henri le Sidaner.
La lumière particulière, la variété des paysages, le faible coût de la vie et des modèles attirent plusieurs dizaines d’artistes entre 1882 et 1914 sur la côte d’opale. En 1878, la ligne de chemin de fer qui relie Paris à Boulogne et Etaples contribue à y faire venir Eugène Chigot, peintre officiel du ministère de la marine, et plusieurs autres peintres naturalistes (Ludovic-Napoléon Lepic, Francis Tattegrain, Eugène Trigoulet).
À l’initiative de Chigot et de Le Sidaner, des salons et des expositions sont organisés à Étaples à partir de 1887 puis au Touquet-Paris-Plage à partir de 1896 et les années suivantes. Un marché des constitue parmi les bourgeois en villégiature.
Les musées de beaux-arts locaux (Étaples, Le Touquet, Berck) présentent plusieurs toiles de ces artistes.
Le musée de la marine d’Etaples et l’Association des amis du musée de la Marine d’Étaples (AMME) ainsi que la Maison du Port (musée provisoire du département du Pas-de-Calais) s’attachent également à les faire connaître.
Le département du Pas-de-Calais leur consacre un itinéraire : le sentier de peintres.